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etc. J’admettrois ainsi, autant d’ordres primitifs & décroîssans d’élémens, qu’il y a de reproductions possibles : car, comme je l’ai souvent répété ; je ne connois aucune méchanique capable de former actuellement la moindre fibre. Je me représente toujours une simple fibre comme un petit tout très organisé. J’ai dit ci-dessus, part IX, les raisons qui me persuadent, que ce tout est bien plus composé qu’on ne l’imagine. La conjecture que je viens d’indiquer sur sa reproduction, ajoûte beaucoup encore à cette composition, & nous fait sentir plus fortement, qu’une simple fibre d’un corps organisé quelconque, est pour nous un abîme sans fond.

Appliquons ces conjectures à la régénération d’une membrane, d’un muscle, d’un vaisseau, d’un nerf, puisqu’ils ne sont tous que des répétitions de fibres & de fibrilles. Ces fibres & ces fibrilles sont liées les unes aux autres par des filets transversaux, qui renferment pareillement les élémens des nouveaux filets appropriés aux régénérations, etc.

On entrevoit, que l’arrangement originel