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avec la pointe du premier sont les élémens de trois doigts. Ceux des autres doigts apparoissent ensuite.[1]

Si l’entiére régénération d’un tout organique aussi composé que l’est la jambe d’un petit quadrupède, est une chose très merveilleuse ; ce qui ne l’est pas moins, & qui l’est peut-être davantage, c’est qu’en quelqu’endroit qu’on coupe une jambe, la reproduction donne constamment une partie égale & semblable à celle qu’on a retranchée. Si donc l’on coupe la jambe à la moitié ou au quart de sa longueur, il ne se reproduira qu’une moitié ou qu’un quart de jambe ; c’est-à-dire, qu’il ne renaîtra précisément que ce qui aura été retranché.[2] Écoutons l’auteur lui-même : « Si au lieu, dit-il,[3] de retrancher du corps de la salamandre les jambes toutes entières on n’en coupe qu'une petite portion, le nombre d’Os reproduits égale alors précisément le nombre retranché. Si l’on fait, par exemple, la section dans l'articulation du

  1. Prog. pag. 82, 83.
  2. Ibid. pag. 80.
  3. Ibid. pag. 90.