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La plus fine anatomie ne pénètre point dans ces profondeurs. Les injections, le microscope, & moins encore le scalpel ne sçauroient nous dévoiler les merveilles que recèle le secret de la nutrition & du développement. Nous ne pouvons juger ici de l’inconnu que par ce petit nombre de choses connues, dont nous sommes redevables aux derniers progrès de la physiologie.

Cette science, la plus belle, la plus profonde de toutes les sciences naturelles, produit à nos yeux le surprenant assemblage des organes rélatifs au grand ouvrage de la nutrition, & nous fait entrevoir l’assemblage bien plus surprenant encore des organes qui éxécutent les sécrétions de différens genres. Nous ne revenons point de l’étonnement où nous jette cet amas immense de très-petits tuyaux, blancs, cylindriques, groupés & repliés de mille & mille manières différentes, dont toutes la substance du foye, de la rate, des reins est formée. Nous sommes presque éffrayés, quand nous venons à apprendre que les tubules qui entrent dans la composition d’un seul rein, mis bout à bout, formeroient une longueur de