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Je ferai observer ici, qu’il ne s’agit pas dans mes idées, de la simple conservation des ames ; mais, qu’il y est sur tout question de la perfectibilité & du perfectionnement futur de tous les êtres-mixtes. Quand Leibnitz compare ici la conservation ou la durée des ames à celle des atomes, il me semble qu’il reste trop au dessous du point où ses principes devoient naturellement le conduire. Il est bien clair qu’un atome, non plus qu’une ame, ne sçauroient être anéantis que par la même puissance qui les a créés. Ceci devient plus évident encore, quand on n’admet dans la nature, avec notre philosophe, que des substances absolument simples ; car des substances éxemptes de toute composition, ne peuvent être décomposées ou détruites par aucune cause seconde.

« Or, comme j’aime des maximes qui se soûtiennent, & où il y ait le moins d’exception qu’il est possible ; (c’est toujours Leibniz qui parle[1]) voici ce qui m’a paru le plus raisonnable en tout sens sur cette

  1. Theod. §. 90.