Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/287

Cette page n’a pas encore été corrigée

La terre, cette partie infinitésimale de l’univers, n’a donc pas reçu dans un tems, ce qu’elle ne possédoit pas dans un autre. Au même instant qu’elle fut appellée du néant à l’être, elle renfermoit dans son sein les principes de tous les êtres organisés & animés, qui devoient la peupler, l’embellir, & modifier plus ou moins sa surface.

J’entens ici par les principes des êtres organisés, les germes ou corpuscules primitifs & organiques, qui contiennent très en raccourci toutes les parties de la plante ou de l’animal futurs.

Je conçois donc que les germes de tous les êtres organisés, ont été originairement construits ou calculés sur des rapports déterminés aux diverses révolutions que notre planète devoit subir.

Ainsi, en supposant, qu’elle étoit appellée à subir trois grandes révolutions, j’admettrois que les germes des êtres organisés contenoient dès l’origine des choses, des principes de réparation, éxactement correspondans à ces trois révolutions.