des divers êtres qui peuplent chaque monde planétaire.
Tous ces êtres, gradués ou nuancés à l’infini, ne composent qu’une même échelle, dont les degrés expriment ceux de la perfection corporelle & de la perfection intellectuelle, que renferme l’univers.
L’univers est donc la somme de toutes les perfections réünies & combinées, & le signe représentatif de la perfection souveraine.
Un philosophe qui aura médité profondément sur ces objets sublimes, pourra-t-il jamais admettre, que Dieu a créé l’univers pièce après pièce ? Qu’il a créé la terre dans un tems ; le soleil dans un autre ? Qu’il a fait un jour une étoile ; puis un autre ? Etc. L’intelligence suprême qui embrasse d’une seule vuë l’universalité des choses opéreroit-elle successivement comme les natures finies ? Cette volonté adorable, qui appelle les choses qui ne sont point, comme si elles étoient, pouvoit-elle ne pas réaliser tout par un acte unique ? Elle a dit ; & l’univers a été.