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cette révolution probable, & qui doivent nous porter à reculer beaucoup la naîssance de notre monde. Ce détail intéressant m’auroit mené trop loin, & m’auroit trop détourné de mon objet principal.

Ceux qui se sont un peu occupés de la théorie de la terre, sçavent qu’on trouve par tout sur sa surface & dans ses entrailles des amas immenses de ruines, qui paroîssent être celles d’un ancien monde, dont l’état différoit, sans doute, par bien des caractères de celui du monde que nous habitons.

Mais ; il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup médité sur la théorie de la terre, pour se persuader que Moyse ne nous a point décrit la première création de notre globe, & que son histoire n’est que celle d’une nouvelle révolution que la planète avoit subi, & dont ce grand homme exposoit très en raccourci les traits les plus frappans ou les principales apparences.

Graces aux belles découvertes de l’astronomie moderne, on sçait qu’il est des planètes, dont la grandeur surpasse plusieurs centaines