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mais, d’une manière différente de celle des polypes à bouquet, dont je viens de parler.

Voilà une ébauche bien grossière des principaux traits qui caractérisent quelques espèces de polypes d’eau douce. Ceux de mes lecteurs qui n’auront pas une idée assés nette de leur histoire, pourront consulter le chap XI du tome I de mes corps organisés, & les chapitres XI, XII, XIII, XV de ma contemplation, part VIII.

S’il n’est pas démontré que les plantes sont absolument privées de sentiment, il l’est bien moins encore que les polypes n’en soient point doués. Nous y découvrons des choses qui paroîssent se réunir pour constater leur sensibilité. Tous sont très voraces, & les mouvemens qu’ils se donnent pour saisir ou engloutir leur proye, semblent ne pouvoir convenir qu’à de véritables animaux.

Mais ; si les polypes sont sensibles, ils ont une ame, & s’ils ont une ame quelle foule de difficultés naît de la supposition que cette ame éxiste ! J’ai montré dans le chapitre III,