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de celle-là différe de la structure de celui-ci. »

Mon lecteur sera mieux placé encore pour juger de ceci, s’il prend la peine de relire en entier les chapitres XXX & XXXI de cette partie X de l’ouvrage. Si après cette lecture, il demeure convaincu, comme je le suis, que l’insensibilité des plantes n’est point du tout démontrée ; je lui demanderois, si dans la supposition qu’elles sont douées d’une certaine sensibilité, je ne pourrois pas leur appliquer ce que je viens d’exposer sur la restitution future des animaux ? Dans la supposition dont il s’agit, choquerois-je la bonne philosophie, en admettant que la plante est aussi un être très perfectible ?

En effet ; combien est-il facile, que la sensibilité la plus resserrée, la plus imparfaite s’étende, se développe, se perfectionne par le simple accroîssement de perfections des organes, & sur tout par l’intervention de nouveaux organes !

Si la plante est sensible, elle a une ame, qui est le principe du sentiment ; car le sentiment