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l’art étonnant avec lequel l’organe immédiat de nos pensées a été construit, & du nombre presqu’infini de pièces, & de pièces très variées qui entrent dans la composition de cette surprenante machine, qui incorpore, pour ainsi dire, à l’ame d’un sçavant l’abrégé de la nature.

Nous sommes donc acheminés à penser, que l’organisation du cerveau des animaux, différe essentiellement de celle du cerveau de l’homme. Nous ne risquerons guères de nous tromper en jugeant de la perfection rélative des deux machines par leurs opérations. Combien les opérations du cerveau de l’homme sont-elles supérieures à celles du cerveau de la brute ! Combien la raison l’emporte-t-elle sur l’instinct !

Retracerai-je ici ce tableau de l’humanité, que j’ai essayé de crayonner dans la partie IV de ma contemplation de la nature ? Reviendrai-je encore à faire sentir, combien l’amour du merveilleux avoit séduit ces écrivains qui ont attribué aux animaux une intelligence qui