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l’immense machine de l’univers. J’ai tenté d’esquisser ces rapports dans cette contemplation de la nature que je publiai en 1764 ; combien cette ébauche si foible, si mesquine rend-elle imparfaitement la beauté & la grandeur de l’original !

En vertu de ces rapports qui enchaînent toutes les productions de notre globe les unes aux autres & au globe lui-même, il y a lieu de penser, que le systême organique, auquel tous les autres systêmes particuliers se rapportent comme à leur fin, a été originairement calculé sur ces rapports.

Ainsi, ce petit corps organique, que je suppose être le véritable siège de l’ame des bêtes, peut avoir été préordonné dès le commencement dans un rapport déterminé à la nouvelle révolution que notre globe doit subir.

Un philosophe n’a pas de peine à comprendre, que Dieu a pu créer des machines organiques que le feu ne sçauroit détruire, & si ce philosophe suppose que ces machines sont construites avec les élémens d’une matière