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vuide. Peut-être cet enchaînement a-t-il été moins dû à mes efforts, qu’à la nature de mon plan. Il étoit tel que je prévoyois assés, que mes idées s’enchaîneroient d’elles-mêmes les unes aux autres, & que je n’aurois qu’à me laisser conduire par le fil de la méditation.

On comprend que cette esquisse ne pouvoit être mise à la portée de tous les ordres de lecteurs. Je l’ai dit : je la destinois à ceux qui doutent de bonne foi, & en général le peuple ne doute guères. Une méthode & des principes un peu philosophiques ne sont pas faits pour lui, & heureusement il n’en a pas besoin.

Qu’il me soit permis de le remarquer : la plupart des auteurs que j’ai lus, & j’en ai lu beaucoup ; m’ont paru avoir deux défauts essentiels : ils parlent sans cesse d’évidence & de démonstration,