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Il était trop tard, le pacte entre eux était conclu. Maurice escomptait bientôt une victoire facile, victoire, pensait-il, qui n’aurait point de suite, passade amoureuse et joyeuse… un peu de changement, ce qui ne l’empêcherait pas d’aimer Jeanne.

Se refuser lui semblait ridicule. Joseph n’a laissé à la postérité qu’un nom sujet à moqueries. Et puis, Marceline s’était ingénument jetée à sa tête, pouvait-il la repousser sans faire preuve de cruauté et d’égoïsme. Le principal c’était d’être prudent. Jeanne ne le saurait pas et cette petite serait heureuse, grâce à lui.

Ce René devait être un bénêt, un impuissant, peut-être ? Elle avait besoin de caresses, cette belle petite, il lui en donnerait. Il en ferait une amoureuse ardente, il éveillerait ses sens rebelles, il la ferait se tordre sous lui de bonheur… elle serait