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regardait, ne voyait pas… Maurice la prenait… la dénudait… toute nue… à ses genoux, il parcourait de baisers fous son corps ému qui se tendait vers la bouche de l’aimé, tandis que ses mains nerveuses emprisonnaient la tête de l’aimée, pour la plaquer contre sa chair brûlante.

Jeanne ne remarqua rien, ayant confiance en son mari, et Maurice fut encore plus aveugle, manquant autant de fatuité que de désirs. Ils restèrent donc camarades jusqu’au bout avec, cependant, un peu plus d’intimité.

Line les quitta tristement et retourna au logis, en proie à une émotion violente. Soudain, elle se disait qu’elle avait manqué sa vie, que son ignorance l’avait empêchée de choisir justement l’homme qui devait être le compagnon de son existence. Bien vite, elle méprisa le mari ; non seu-