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sion et, soudain, dès le mariage, elle se voyait plongée dans une vie quiète, sans hauts violents comme sans imprévus. Ce n’était point ainsi, pourtant, qu’elle s’était figuré l’amour, l’union avec le prince charmant qui, en l’occurrence avait revêtu la forme de René. Certes, elle ne reprochait rien encore au mari, il se montrait doux, prévenant, paternel presque à son égard. Mais elle était désenchantée. Elle avait tout espéré ! Et rien n’avait vibré, réellement en elle, malgré ses efforts, sa bonne volonté. Elle attendait, elle était prête à toutes les fantaisies… à toutes les perversions ; mais lui, semblait ignorer ces désirs secrets et se contentait de répéter le même geste, pour le seul assouvissement de ses sens. Non, vraiment, ce n’était pas l’époux, le maître, celui qui commande, mais qui sait, qui sait donner du bonheur ! Qui sait Jouer de cet instrument capricieux qu’est le corps de la femme, qui sait en