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avec, dans un coin, des joueurs d’accordéon. Comme clientèle, rien que des souteneurs et des prostituées. Tout ce beau monde venait danser et entre deux tangos régler des affaires personnelles.

Comme chez Émile, Nénesse fut accueilli par des cris de joie et avec des poignées de mains.

Le pseudo-marquis de Réaumur-Sébastopol s’installa commodément et commanda des apéritifs variés. Il fut bientôt rejoint par un grand gaillard au visage glâbre, aux yeux petits et vrillés.

Un ami, Georges Simoen, un grand négociant de la place. Le souteneur s’inclina cérémonieusement devant les deux Genlisiennes et s’absorba quelques minutes dans la confection d’un apéritif verdâtre à odeur d’anis.

Georges Simoen était en effet un négociant, mais un négociant un peu spécial ; il dirigeait l’agence Simoen, « seule