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On le tranquillisa, ses deux ménesses allaient venir, il pourrait les sermonner, elles en avaient besoin, elles avaient tendance depuis le départ de leur seigneur et maître à se montrer négligentes et peu travailleuses.

Les deux provinciales écoutaient avec stupeur ces étranges propos. Ernest crut devoir les tranquilliser :

— Nous parlons de deux vieilles camarades, vous verrez, je vous les présenterai, elles sont bonnes filles, sans façon, j’ suis certain que vous allez tout de suite faire bon ménage.

Bientôt, la porte fut poussée vigoureusement et la grande Berthe, une fille magnifique, rayonnante de jeunesse et de santé se précipita dans les bras de son petit homme, l’embrassant à pleine bouche :

— Ah ! mon petit Nénesse, tu parles d’une surprise, j’ vas appeler l’ « Italienne », elle prend son apéro à la terrasse.