des valeurs négatives. Nos volontés, on les ignore ; nos aspirations, on en rit ; nous sommes des jeunes filles, c’est-à-dire rien encore, des têtards, si tu préfères… ou bien des chrysalides, pour être polie. Une fois mariée, on est une individualité, on vit réellement avec un but, on peut se permettre un idéal. Songer à soi, à son corps, à sa chair… trouver, chercher, choisir celui qui peut l’émouvoir… changer aussi… tu comprends ! On n’est plus sous une tutelle étroite qui paralyse le meilleur de nous-mêmes. Et, entends-moi bien, je parle même pour le mariage de la main gauche, parce que toi tu accomplis un acte de liberté qui fait de toi une individualité. La vieille fille, par contre, reste toujours un être amorphe, souvent pitoyable.
Line écoutait en souriant. Jamais, elle n’avait réfléchi à tout cela et jugeait que cette philosophie était bien compliquée.