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elle le nargua, poussée par un désir vague de savoir à quel point atteindrait cette violence.

Ainsi, elle l’admirait pour la première fois de sa vie, tout en ayant sur les lèvres des mots de dédain.

Elle avoua son adultère et l’expliqua par l’abandon moral qui avait été son lot depuis son mariage.

Il ne la comprit pas, même elle l’étonna, n’admettant point qu’elle ne l’aimât pas follement, simplement parce qu’il l’avait possédée vierge et que cette union avait été consentie sous le couvert des formalités légales.

Il oubliait les fiançailles hâtives, le demi-viol d’une créature ignorante, le marchandage honteux de la dot. Il l’avait