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ce serait tout. Il la croyait perverse quand elle n’était qu’ignorante et assoiffée d’inconnu. À son grand étonnement, elle fut rétive, répondit mal à ses audaces, et il rentra chez lui d’assez mauvaise humeur.

Jeanne, frappée de son allure songeuse, l’étudia et, gaillarde comme elle était toujours, le plaisanta crûment en bon camarade, essayant de le confesser.

Machinalement, emporté par sa confiance ordinaire, il parla de Marceline, sans évidemment rien préciser.

C’en fut assez cependant pour Jeanne, trop intelligente pour ne comprendre à demi-mot. Elle vit toute l’intrigue qui se machinait contre son bonheur et supposa à son amie un secret désir de vengeance.

Tout d’abord, elle eut l’intention de