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qu’elle et partant un peu plus d’illusion. Elle flirta audacieusement et, à cette première tentative, réussit à le quitter brusquement, le laissant sous le charme de sa beauté gracile et de ses minauderies perverses.

Il vint la voir et elle le reçut dans la solitude de son boudoir comme un vieil ami.

Leur conversation cependant fut paisible, une crainte vague la retenait et, seule en face de cet homme, elle perdait de sa belle assurance. Lui, la désira, comme on désire instinctivement toutes les femmes que l’on rencontre lorsqu’on a vingt-cinq ans. Il voyait en elle une agréable maîtresse susceptible d’égayer ses après-midi désœuvrés. Toutefois, il ne s’avança point, ignorant encore si la place serait aisée à prendre.