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mes extases. Rien de tout cela ne se passa. Le jeune homme demeura invisible, préférant la paix du foyer aux bouleversements inutile d’un adultère. L’homme est naturellement paresseux, il ne recherche pas l’effort, pour le simple plaisir de se mouvoir, il lui faut un moteur qui, le plus souvent, sera l’orgueil, rarement l’amour. Or, la vanité de Maurice était satisfaite, il avait échappé au surcroît de besogne que lui aurait procuré une maîtresse, sans qu’il lui en coûtât un geste. De cela, il était vraiment reconnaissant à Jeanne et l’en admirait un peu plus.

Mais Line ne se trouvait point dans un état d’esprit identique. Outre que ses illusions s’étaient piteusement envolées, sa coquetterie était blessée. Elle se demandait ce qui manquait en elle et qui, chez les autres, attachait les hommes. Ainsi, elle vécut une période de mélancolie et de découragement, s’affirmant chaque jour que