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pas lents, avec leurs regards assurés de marlous. De chaque côté de l’avenue large, les maisons semblaient basses, les étalages semblaient mesquins et les passant semblaient rares. C’est pourquoi Jules et Maurice semblaient grandis. Le pas lent du propriétaire, le regard assuré du maître, ils étaient dans leur quartier qu’ils connaissaient comme on connaît une partie de soi-même et sur lequel ils possédaient des droits. Maurice retrouvait un peu de foi : Je suis Maurice qu’on appelle aussi Bubu de Montparnasse. Dans ce quartier où marquèrent ses premiers pas, il se sentait agile et libre comme au premier jour et regardait les choses en pensant qu’autrefois il les connaissait, mais qu’aujourd’hui il les connaissait encore mieux parce qu’il avait plus d’expérience.

La foi. Celui qui s’examinait lui-même en imaginant toutes sortes de maux retrouve