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— Non, mais ça me pend au nez.

— Ha, ha, ha !… fit le Grand Jules, ça n’est pas au nez que ça pend. Bah ! La vérole ne fait pas de mal. Moi, il y a deux ans que je l’ai. On m’a fait prendre des pilules quand j’étais à la Santé. Je n’ai jamais rien eu. Au fait, tu la connais, c’est Francine qui m’avait passé ça. J’aurais pu ne pas y revenir, on m’avait prévenu d’avance, mais on ne lâche pas une femme parce qu’elle a la vérole.

Il expliqua ensuite qu’on avait des taches sur la peau et des plaques dans la bouche et que ça passait tout seul. Assis sur sa chaise, il expliquait la vérole avec des mots égaux, puis, quand il eut parlé, il pensa à autre chose. Ni la prison ni la vérole jamais ne l’avaient gêné parce que sa volonté était plus forte que tous les maux. Il cheminait d’un pas adroit au milieu des dangers et luttait sans colère et sans fièvre quand il