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Elle baissa la tête avec cet air niais des pauvres enfants très douces qui ne savent pas quoi dire parce qu’elles ont peur de faire de la peine. La petite alouette était déjà prise.

Maurice semblait un jeune chevalier éloquent et cordial comme les jeunes filles en ont le désir et ses déclarations loyales montraient en lui des profondeurs de loyauté. À certaines choses qu’il disait, à d’autres qu’il ne disait pas, on comprenait qu’il y avait en lui du mystère et de l’aventure. Cela même était tentant. Berthe, douce et pliante, quand Maurice l’eut prise en main, se plia avec douceur. Ils prirent l’habitude de se voir tous les jours. Il se promenait sous les fenêtres en sifflant d’une façon particulière : Fouillofu, fouillofu. Elle entendit cela dans le plus profond de son cœur comme une voix qu’elle espérait depuis longtemps entendre. Elle descendait et courait.