Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
45
bubu-de-montparnasse

mais il savait qu’il faut de l’argent et une femme. Ces deux forces de la vie présente nous dirigent vers la vie future. Il se fît donner une somme de cinq mille francs qui lui revenait de droit de son père. Quant à la femme, il s’en chargeait.

Le Quatorze Juillet arriva. Bienheureux jour où les boutiques des marchands de vin sont pleines de drapeaux, où les comités socialistes-révolutionnaires célèbrent leurs victoires. Le soir, il y a des bals entourés de lampions, les pistons ont des gueules de cuivre et les tables des cafés envahissent la rue par permission spéciale du gouvernement. Le peuple, à cause de l’anniversaire de sa délivrance, laisse ses filles danser en liberté. Berthe Méténier, petite ouvrière fleuriste âgée de dix-sept ans, regardait un bal de la rue de Vanves en compagnie de Marthe, sa grande sœur, et de Blanche,