Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
bubu-de-montparnasse

à tous les lendemains pendant lesquels il ne rencontrerait pas ce bonheur qu’il venait de laisser fuir.

Et à la fin du compte, fatigué d’avoir marché, il sentait encore les vieux désirs qui le poussaient. Pour avoir la paix il prenait la première venue, et, sur un lit d’hôtel meublé, moyennant quarante sous, se déversait dans une fille sale comme un déversoir public.

Ce soir du quinze juillet, le boulevard Sébastopol vivait bien plus. Les uns passaient par couples, à petits pas, et semblaient promener leur amour. Des jeunes gens disaient : « Elle avait de petits seins fermes. Il faudra bien que je la retrouve. » Paris marchait avec des voitures qui roulent, avec des chansons d’ivrognes et avec tant de filles publiques qu’il en était quelques-unes qui tentaient. Les arcs voltaïques s’entouraient d’un halo et, de l’un à l’autre,