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qu’elle avait bien le temps de voir ce qui allait arriver.

Bubu dit :

— Tiens, il vous reste encore des cheveux. Dépêchez-vous, ma belle, nous sommes chez monsieur et nous ne voudrions pas abuser de sa patience.

La première pensée qu’elle eut fut à la mort. Il la prenait ainsi qu’un objet de sa vie que l’on va chercher chez celui qui l’avait pris en gage. Elle sentit qu’elle était une chose, une pauvre Berthe informe et malade et avait besoin de s’endormir à jamais pour l’oublier… Et si je ne voulais pas le suivre, il me tuerait… Elle aimait mieux réfléchir un peu avant la mort et ne la devoir qu’à son désir. Elle prenait maintenant son corsage et sa jupe.

Le Grand Jules dit :

— Vous voyez, monsieur, que nous nous sommes comportés en amis. Nous savons qui vous êtes et que madame ne vous a dit