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ménage parce que tous les hommes ont leurs travers.

Elle alla consulter les affiches rue Réaumur et trouva tout de suite du travail. Tout se passa comme dans les livres où l’on voit le soleil chauffer les convalescents. L’hiver semblait rejoindre le printemps et le ciel avait des airs bien bleus qui vibraient au soleil, s’étendaient par-dessus les toits et faisaient penser à des adolescents amoureux. Dans la rue, les passants marchaient du côté du soleil. Elle était fraîche et vive et bonne, d’une bonté si grande, qu’on eût cru que tout le beau temps venait de son cœur. Elle travailla dans un atelier sombre où de vieux restes d’hiver croupissaient dans les coins, et la patronne aigre, et toutes les blagueuses avec leur imbécillité d’amoureuses au début lui semblaient de mauvaises choses comme elle en avait vues autrefois, à l’âge ingrat. C’est parce qu’elle en avait