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topol depuis longtemps. Parce que j’étais malade le jour de ma première communion, j’ai fait ma première communion quinze jours plus tard. Nous étions deux petites en blanc, de la même école : la sœur prit un fiacre et nous conduisit, pour faire notre première communion, à Notre-Dame. Nous étions bien heureuses d’aller en fiacre. Et puis c’était moi que ma mère aimait le mieux. Elle me disait : Viens, Berthe, que je te fasse des frisettes et que j’arrange bien tes cheveux. Je suis allée au catéchisme de persévérance et j’aime encore beaucoup le mois de Marie. Ma mère était bien bonne, elle n’était pas comme les autres femmes et elle était Italienne. Le jour où elle est morte, j’étais à l’hôpital. Mes deux sœurs sont venues me voir : Marthe était toute blanche, mais Blanche se grattait la tête et n’avait pas l’air d’y penser. Sur le coup ça ne m’a pas fait tant de peine que j’aurais cru. Mon Dieu,