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tout ce qu’il possédait rayonnait autour de sa face comme un foyer où l’on voit de belles lumières et où l’on sent de la chaleur qui va venir. Alors elle dit :

— Vous croyez que l’on fait ce que l’on veut.

Ils la questionnèrent : Et combien gagnait-elle autrefois dans la fleur ? Elle répondit que l’on pouvait bien vivre puisqu’on gagnait vingt-cinq francs par semaine. On prend une petite chambre de cinq francs et puis le soir on fait la cuisine chez soi. Une femme, ce n’est plus comme un homme, car on arrange soi-même ses affaires.

— Mais voyons, ma petite, pourquoi faites-vous encore ce métier ?

Voilà. Quand Maurice aurait un peu d’argent, elle s’établirait entrepreneuse fleuriste. Elle aurait deux ouvrières qu’elle paierait vingt ou vingt-cinq sous par jour et qui lui gagneraient trois fois autant. Elle