Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/178

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous mettent un peu de clarté parce que vous sentez qu’ils en ont un grand désir. L’autre connaissait beaucoup mieux votre mal et, lorsqu’il le touchait du doigt, vous sentiez un doigt électrique et doux qui vous touchait pour la bonne cause et qui vous sondait parce qu’il faut sonder les plaies avant de les guérir.

C’est en ce temps-là que Louis racontait à Pierre :

— Je lis les Évangiles. Une nuit, Jésus au jardin des Olives monta avec les siens. C’était une nuit comme celles de Paris où nous savons que le plaisir est mauvais parce que les hommes n’y mettent pas d’amour. Il dominait Jérusalem où les filles publiques et la débauche se heurtaient comme de mauvaises armes qui vous tuent pour vous faire oublier. Il se rappelait que le monde est plein d’argent, que les princes des prêtres et les soldats