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Pierre regardait Berthe. Il ne disait rien. Il lui prit la main et la tenait entre ses doigts pour y faire passer de la pitié, tout simplement, — comme ceci, — pour lui faire un peu de bien. Puis ils partirent. Il l’emmena chez lui, et dans la rue il lui gardait la main pour que personne ne vint la toucher. Il se penchait vers elle, il y joignait deux mots pour qu’elle sentit bien que c’était comme cela :

— Ma chère petite amie, ma chère petite amie !

Parfois Louis Buisson venait les rejoindre au café. Il s’asseyait de l’autre côté de Berthe et, tous trois, les coudes sur la table, buvant leur café, ils semblaient trois jeunes gens unis et qui causent. L’un était un pauvre enfant, de ceux qui ne savent pas comment vous faire du bien, mais qui