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duisit au monde. Puis il lui dit : C’est par ici qu’il faut aller. Et il la surveillait quand elle marchait dans sa voie. Les jours d’hôpital étaient encore les jours de Maurice, à cause des jeudis et des dimanches où il venait au parloir. Et puis, elle savait à chaque instant qu’elle pouvait le revoir. Maintenant tout tournait autour d’elle : Paris, l’hôpital, le présent, l’avenir et des sentiments confus ;

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. »

Pendant les jours suivants, Berthe s’essayait à recomposer sa vie. Elle la recomposait avec sa sœur Blanche, avec une petite amie qui s’appelait Adèle, puis avec quelqu’un, avec n’importe qui, parce qu’une femme ne doit pas être seule. Elle cherchait des hommes parmi ses souvenirs. Elle se rappelait Pierre, celui qu’elle avait accusé dans son malheur et qui lui avait écrit en