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sulter à la misère du peuple en affichant le luxe le plus impérieux. Les équipages les plus riches, les parures les plus rares, tout fut prodigué. On épuisa le trésor ; on rançonna les gens d’affaires, les usuriers intervinrent, et la Majesté royale fut compromise avec ces vils sang-sues de l’humanité qui dès-lors exercèrent un empire aussi impuni que tyrannique.

Reims ne fut pas pour l’Autrichienne un asile plus sacré que Versailles. La charmante promenade de la Porte-neuve lui prêta ses enchantemens. L’Isle-d’Amour lui justifia son titre ; et