Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/457

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 95 )

ses derniers ressorts pour égarer son armée ; mais voyant qu’il avoit compté, trop légèrement, sur des Français, il prit le seul parti qui lui restoit, la fuite. Il émigra avec son état-major, et emporta trois millions.

La fuite de Lafayette laissa pour quelque temps son armée sans chef. Les prussiens avancèrent, prirent Longwy, qui leur tendoit les bras, et passèrent à Verdun, que des traîtres leur vendirent. Ce fut dans cette ville où l’illustre Beaurepaire sacrifia à la liberté une vie irréprochable : cet intrépide commandant regardoit venir l’ennemi sans crainte ; il avoit cru qu’il seroit secondé