Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/453

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 93 )

le peuple fut revenu de l’étonnement de cette perfidie, alors il livra une guerre à outrance à ces farouches soldats, qui furent bientôt les victimes de leur trahison.

Le roi, avec toute sa famille, fut se réfugier dans le sein de l’assemblée nationale ; il y porta encore ce ton d’orgueil qui peint les despotes ; il parla des crimes du peuple, tandis que lui seul les commettoit. L’on fit au château un siége dans les formes, et il céda bientôt aux efforts des assiégeans. Ce Coup fut le dernier porté à l’aristocratie, et la cour vit ces projets, médités depuis quatre ans, avortés et perdus dans