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voit espérer de posséder. Les enfans de mon mari s’armèrent de nouveau ; je fis armer à mon tour mon vieil époux contre eux, et les aigrissant l’un contre l’autre, j’eus le plaisir de les voir se déchirer. Le roi ne pouvant supporter cette longue et cruelle fatigue y mourut, mais ce n’est pas ma faute, et j’avois rempli mon projet. Après la mort de mon époux ses enfans ne posèrent point les armes, et je vis cette guerre se terminer tel que je le voulois. Mon fils, le fils de mon bien aimé Bernard, obtint un partage avantageux. La mort vint, m’enlever dans ces momens heureux, et je ne pus l’aider de mes conseils.