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de la tendresse de Chilpéric pour moi, je ne balançai plus à immoler, à mon intérêt, celle qui me disputoit un trône où j’aspirois depuis longtemps : elle mourut par mon ordre. Cette action fit éclater, il est vrai, une guerre désastreuse pour Chilpéric ; les parens de la reine défunte pénétrèrent, avec une forte armée, dans le pays du roi, qui fut obligé de fuir avec moi dans la ville de Tournai. C’est dans cet instant de ma vie où vous pouvez prendre un grand exemple de courage ; je suivis mon époux, et je fus son plus ferme appui dans le camp. Mais la ville où nous étions étant assiégée, et nos forces