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tion où vous êtes vous avez besoin de conseil, et je viens vous en donner.

C’est à tort que le vulgaire regarde nos règnes comme ceux de l’ignorance ; la politique la plus déliée étoit connue et suivie. Examinez ma conduite, voyez par quel art je suis parvenue au trône dont mon obscure naissance m’éloignoit. Il falloit vaincre la répugnance de Chilpéric sur ma basse origine, et j’en vins à bout par des moyens que la postérité a jugés être des crimes ; mais qui ne sont, dans le vrai, que des traits hardis de politique. La sœur de Brunehault étoit la femme de mon amant ; lorsque je fus assurée