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muloit plus, et ses trahisons étoient si évidentes, que presque tout l’Empire appela la sévérité des loix pour punir ce roi parjure. Nos pertes, dans l’armée, occasionnées par ses indignes manœuvres, produisirent un effet tout contraire à celui qu’on s’en promettoit. Elles reveillèrent dans toutes les ames ce sentiment profond de haine pour les rois. Plus l’orage sembloit nous menacer, plus l’effervescence agitoit les têtes et préparoit la chûte de ce monarque coupable, qui, depuis quatre années, calculoit froidement, dans son cabinet, les moyens les plus sûrs d’égorger le peuple, qui l’avoit jusque-là