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de l’égide de la constitution ; demanda la formation d’une garde aux termes des décrets. Ce corps militaire lui fut accordé : il nomma Brissac commandant de cette garde, qui fut composée d’émigrés, de royalistes, d’anciens gardes-du-corps, de quelques abbés mêmes. Ce mélange monstrueux forma une compagnie qui ne fut vue du peuple que de mauvais œil. Les propos, plus qu’indiscrets, d’une partie de ces soldats, leur ton de mépris, d’arrogance envers le citoyen, présageoient une dissolution prochaine du corps aristocratique. Les bons citoyens portèrent leurs craintes à l’assemblée nationale, qui détruisit,