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et la reine savouroit déjà le plaisir barbare de voir la France inondée du sang de ses habitans. Le scélérat Lafayette servoit bien ses projets ; il avoit gangréné tous ceux qui l’approchoient, et les villes qui avoisinoient son armée étoient infestées d’aristocrates. Ce coupable général, plutôt que de marcher à une victoire assurée, s’il eût voulu se battre, s’occupoit de travailler à égarer l’opinion de son armée ; et de la disposer à tourner ses armes contre Paris. C’étoit-là le grand coup que les royalistes attendaient avec impatience ; mais il falloit l’exciter : Lafayette le prépara.

Le roi, se couvrant toujours