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sait, ne suffisoit pas pour les dépenses énormes qu’il faisoit, tant pour alimenter les émigrés que pour faire imprimer, distribuer les pamphlets aristocratiques.

Lafayette, qui avoit promis à la reine de servir sa vengeance, attendoit l’occasion favorable ; celle du licenciement des grenadiers de l’Oratoire n’étoit pas à ses yeux une expiation assez forte, des prétendues insultes que le roi et la reine se plaignoient avoir reçus. Mais ce coup d’une autorité arbitraire fit connoître au général l’étendue de son pouvoir, sur des hommes entraînés vers lui, par son zèle hypocrite, pour la révolution.