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haute ; s’il est une nation qui soit prête à secouer le joug de ses rois, c’est sans contredit la nation Anglaise ; sa constitution n’est pas posée sur des bases solides et durables ; ses rois, par une conduite réservée, ont retardé jusqu’à ce moment le réveil du peuple, en laissant, à celui-ci, toute la latitude que la constitution lui donne, et sur-tout en répandant l’or sur las membres des deux chambres.

Louis XVI avoit encore plus de moyens de sapper sourdement notre révolution qu’en a le roi Georges ; mais l’impatience de la reine, à se venger d’un peuple qu’elle déteste, a brisé le sceptre