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elle que M. de Vergennes mourut empoisonné. Je dirai que de tous les tems elle eût voulu voir s’écraser la France pour jouir de la barbare satisfaction de laisser l’Empire de son frère sans concurrence. Je dirai que ce fut elle qui força le comte d’Artois à devenir l’assassin de son frère, après avoir été l’inquinateur de sa couche. Je dirai que des milliers d’hommes qui avoient servi à ses plaisirs, ont été immolés par sa propre main. Je dirai que ce fut cette bacchante qui, à la fameuse orgie des noirs, souffla dans leur cœurs le feu de la guerre civile. Elle n’ignoroit pas