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depuis long-tems son ambition. Le beau Fersenne, colonel du régiment de Royal-Suédois, suivant tous ses pas avec affectation, ses coups-d’œil enchanteurs, l’avoient décidé à ne pas faire languir long-tems après sa possession.

Il promenoit un jour sa tendre et douce rêverie, dans l’orangerie du château de Versailles. Il y avoit quelques minutes qu’Antoinette l’observoit, quand leurs yeux se rencontrèrent. Un signal intelligent qu’elle lui fit, ne lui laissa plus douter de son bonheur. Rentrée dans son appartement, la Reine ne médita

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