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III

M. NORBACH, HOMME D’AFFAIRES.


Pendant que Valérie, la plus jeune des filles de M. Norbach, se préparait gaiement à recevoir ses jeunes amies, et que sa sœur Hélène, pour ne pas troubler sa joie, cherchait à voiler la tristesse que lui causaient ses sombres appréhensions sous un air affairé et quelques sourires forcés, leur père, resté seul dans son cabinet, était plongé dans une profonde rêverie, qui ne l’empêchait pas pourtant de porter souvent ses regards sur la pendule.

Son domestique ouvrit la porte et annonça :

« Monsieur Cabanol.

— Enfin ! s’écria Norbach.

— Il n’est que neuf heures, » répondit gaiement celui qui venait d’entrer et qui tenait sans doute une grande place dans les rêveries de l’homme d’af-