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LES DÉMONIAQUES DANS L’ART.

hagards. Sans rencontrer ici rien de remarquable au point de vue du naturalisme de la convulsion, nous constatons que ces gravures s’éloignent de la tradition et nous n’y retrouvons plus la figuration du diable qui s’échappe[1].


SAINT VIRGILE, ÉVÊQUE DE SALISBURY, DÉLIVRE UN HOMME POSSÉDÉ

GRAVURE DE 1615

Dans un livre consacré aux saints de la Bavière et illustré de nombreuses gravures[2], nous avons trouvé deux scènes de possession, l’une, page 73, relative à saint Virgilius, l’autre, page 153, relative à saint Bertoldus.

La première est la plus intéressante.

Saint Virgile, évêque de Salisbury, bénit un possédé maintenu par deux hommes vigoureux. Au-dessus du démoniaque, dont l’agitation ne présente rien de caractéristique, un monstre s’envole, sans bras ni jambes, muni d’une grosse tête et pourvu d’ailes de papillon. La scène se passe sur les marches d’un autel, en présence d’une foule nombreuse.


GUÉRISON D’UNE FEMME POSSÉDÉE PAR L’INTERCESSION DE SAINT WOLFGAND

GRAVURE DE 1625

Une image consacrée à saint Wolfgand représente l’intérieur d’une chapelle. Au premier plan à droite, un homme est renversé à terre agitant les membres, et les poignets enchaînés. À gauche une femme tombe en arrière, maintenue par deux hommes, et de sa bouche s’échappe une

  1. On a signalé dans une note de la préface (p. ix) la représentation d’ailleurs assez médiocre du miracle de saint Ignace, qu’on trouve à Salamanque dans le couvent de Saint-Domingo.
  2. Bavaria Sancta Maximiliani sereniss. principis imperii, comitis palatini rheni utriusq. Bav. Ducis auspiciis cœpta, descripta, eidemq. nuncupata a Matthaeo Radero de Soc. J. CD.DC.XV. Raphaël Sadeler Autuerpianus Sereniss. Maximil. Chalcographus tabulis æereis expressit et venum exposuit.