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LES DÉMONIAQUES DANS L’ART.

« Ce serait, dit-il, la vraie position de l’espèce de contraction musculaire ou de tétanos appelée opisthotonos, parce que le corps est renversé en arrière, si les mains n’étaient pas déployées, les doigts ouverts et la mâchoire abaissée. Pour que la représentation fût tout à fait naturelle, il aurait fallu que le démoniaque grinçât les dents. »


LE MIRACLE DE SAINT NIL[1]
Fresque du Dominiquin dans le couvent de Grotta Ferrata.

Charles Bell donne comme point de comparaison le dessin d’un soldat atteint d’opisthotonos à la suite d’une blessure à la tête. Nous avons reproduit ce dessin. Il établit les caractères qui différencient cette attitude opisthotonique de « l’arc de cercle ».

C’est à l’hystérie, pensons-nous, qu’il convient de rattacher l’attitude donnée par le Dominiquin à son jeune démoniaque. Les critiques de Charles Bell tombent alors d’elles-mêmes ;

  1. Il existe à Paris, dans l’escalier de l’école des beaux-arts, une copie de cette œuvre remarquable.